Avion de chasse Rafale contre cash
Rafale: des pots de vin à un million d’euros
Dimanche, Mediapart, un journal d’investigation français, a rapporté ce qu’il prétendait être un « scandale » lié à la vente de 36 avions de combat Rafale de Dassault en France à l’Inde.
L’accord pour 36 avions de combat Rafale, annoncé pour la première fois par le Premier ministre Narendra Modi en 2015, avait suscité des interrogations de l’opposition sur des irrégularités présumées et le non-respect de la procédure.
Mediapart a publié dimanche le premier d’une série en trois parties sur l’accord Rafale. Mediapart a rapporté, « parallèlement à cet accord controversé [pour 36 combattants Rafale], Dassault a également accepté de payer un million d’euros à un intermédiaire qui fait actuellement l’objet d’une enquête en Inde dans le cadre d’un autre accord de défense ».
Le paiement secret a été découvert par l’Agence Française Anticorruption (AFA), l’agence française de lutte contre la corruption, lors d’un audit de Dassault.
Mediapart a rapporté que lors de l’audit par l’AFA des comptes de Dassault pour 2017, les inspecteurs ont trouvé « un poste de dépense d’un coût de 508 925 euros sous la rubrique clients ».
Mediapart rapporte que « des précédents juridiques suggèrent que donner un cadeau ou un repas coûteux de plusieurs centaines d’euros peut suffire à constituer de la corruption ».
Mediapart a révélé que Dassault avait remis à l’AFA une facture datée du 30 mars 2017 pour une société indienne Defsys Solutions. avec un prix unitaire de 20 357 euros « , a rapporté Mediapart. Un tel modèle d’avion aurait à peu près la taille d’une petite voiture.
L’AFA aurait posé des questions à Dassault concernant la commande, notamment pourquoi une telle commande avait été donnée à une société indienne à un tel prix, pourquoi la dépense avait été enregistrée comme « cadeau au client » et si des modèles d’avion avaient déjà été fabriqués. .
Mediapart a rapporté que « le groupe Dassault n’a pas été en mesure de fournir à l’AFA un seul document montrant que ces modèles existaient et étaient livrés et pas même une photographie. » Cela a soulevé des soupçons que l’achat était « bidon » et destiné à dissimuler des « transactions financières cachées ».
Mediapart a rapporté que l’AFA n’avait pas signalé l’affaire aux procureurs français.
Mediapart a indiqué que Defsys ne se spécialise pas dans la fabrication de modèles d’avions. Defsys est l’un des sous-traitants de Dassault dans l’accord Rafale en Inde. Selon son site Web, Defsys se spécialise dans la conception et la fabrication de «systèmes électroniques intégrés, charges utiles électro-optiques, imageurs thermiques, simulateurs de vol et de tir, répliques d’armes, systèmes électromécaniques, sous-systèmes électroniques embarqués, équipements de test automatisés (ATE) ), Sous-ensembles RF et hyperfréquences, simulateurs de radar et de recherche, vol en L39 systèmes de test et de mesure RF. »
Defsys appartient à Sushen Gupta. Gupta a été arrêté en mars 2019 en raison d’allégations selon lesquelles il était un intermédiaire dans l’accord AgustaWestland. Des rapports de 2019 ont déclaré que la Direction de l’application de la loi avait affirmé que Gupta possédait des papiers classifiés du ministère de la Défense, de HAL et de l’armée de l’air indienne.
Sans surprise, le Congrès de l’opposition s’est accroché aux dernières révélations. Les allégations de corruption dans l’accord Rafale avaient largement figuré dans la campagne du Congrès dans les sondages Lok Sabha de 2019.
Dinesh Gundu Rao, le Congrès en charge de Pondichéry et du Tamil Nadu, a tweeté lundi « L’accord #Rafale est le plus grand scandale de l’histoire des achats de défense en Inde. De nouveaux faits sont apparus en #France qui montrent que des intermédiaires étaient impliqués et ont été payés. . De la façon dont @narendramodi a réussi à le faire, l’aide qu’un #Ambani en faillite a obtenu a clairement montré qu’il y avait de la corruption. «
Le député du Congrès Manickam Tagore a tweeté que les médias pourraient ne pas rendre compte des dernières allégations. Tagore a tweeté: « Un test important sera pour les médias en Inde, voyons dans 48 heures combien d’entre eux rapporteront. Des médias équitables morts en Inde ou toujours vivants seront prouvés. Je peux contester que peu de chaînes ne rapporteront pas parce que Modi sahib le fera soyez en colère contre eux. Veuillez mettre à jour si vous voyez ou lisez le drapeau de l’Inde #RafaleScam. «